Hier, nous avons eu le plaisir de participer à la table ronde de Davenport Strategic Arts avec la députée Julie Dzerowicz, la conseillère de la ville de Toronto Ana Bailão et le Ministre du patrimoine canadien Pablo Rodriguez au MOCA.
Nous avons eu le plaisir de partager nos idées sur les défis urgents en matière d’espacement dans les arts, y compris le manque de données pertinentes et opportunes pour aider à prendre des décisions éclairées sur l’allocation appropriée et équitable des fonds publics pour l’infrastructure culturelle; en particulier face à la précarité croissante et au déplacement des travailleurs artistiques des enclaves d’artistes traditionnels comme Davenport en raison de l’embourgeoisement.
Par exemple, il existe très peu de données disponibles pour illustrer les réalités changeantes d’espacement des travailleurs du secteur des arts et de la culture à Davenport et au-delà, y compris les abris, les studios et les espaces d’engagement du public. Dans certains cas, Étang d’Arts a été obligé de s’appuyer sur des données de dix ans pour faciliter Histoire de terrain, notre effort d’impact collectif sur l’embourgeoisement dans les arts.
Et pourtant, de nombreuses ressources sont actuellement investies dans le développement de grands centres culturels dans les centres-villes. Un investissement plus important dans un plus grand nombre d’espaces plus petits et plus abordables de la ville, aurait-il des effets d’entraînement moins négatifs, plus équitables ? Sont-ils construits où ils sont les plus nécessaires, près des endroits où les artistes pourront se permettre de vivre et de travailler dans le futur? Les grands centres culturels ne serviront-ils qu’à accélérer les forces de l’embourgeoisement, et ensuite déplacer les artistes encore plus rapidement et encore plus loin? Un investissement plus important dans un plus grand nombre d’espaces plus petits et plus abordables de la ville, aurait-il des effets d’entraînement moins négatifs, plus équitables ? Quels investissements sont nécessaires pour aider les créateurs et producteurs vulnérables à rester dans leurs communautés et à être plus engagés dans des dialogues de planification urbaine ? Il est impossible de savoir comment répondre à ces questions sans accès à des données pertinentes et actualisées pour guider le processus.
Le ministre Rodriguez a accepté de porter cette question à l’attention de Statistique Canada et du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains. Nous espérons que le ministère du Patrimoine canadien et Statistique Canada pourront faire plus d’attention à documenter la précarité croissante de l’espacement des travailleurs du secteur des arts et de la culture à Davenport et partout au Canada, et à mieux soutenir les initiatives de recherche à la base dans le secteur des arts, comme Histoire de terrain pour combler ces lacunes.
Notre fondatrice, Jessa Agilo, a aussi exprimé ses préoccupations au sujet de le manque apparent d’inclusion de la communauté artistique dans le lancement d’importantes consultations fédérales telles que la Stratégie nationale sur le logement et Le fonds de finance sociale… une occasion manquée pour les leaders canadiens des arts de contribuer à l’évolution de politiques publiques positives et au changement social. Jusqu’à ce que les obstacles à la participation de la communauté artistique aux conversations sur les politiques publiques puissent être corrigés, le ministre Rodriguez était d’accord qu’une plus grande sensibilisation à la communauté artistique devrait être envisagée pour ce genre d’initiatives à l’avenir.